Argentine : la dérive d’une présidence irresponsable. ( en frances , ingles y espanol)






Le Monde


Argentine : la dérive d’une présidence irresponsable.



L’idée d’exproprier Repsol de sa participation majoritaire dans Repsol-YPFn’est que le dernier acte de la manière aberrante dont l’Argentine a géré sa responsabilité financière depuis des années. L’Etat argentin, en 1999, a privatisé YPF en la cédant à Repsol. La société espagnole détient 57% du capital et se verrait réduite à 6%.

L’Argentine a déjà perdu toute crédibilité financière depuis la crise de 1999-2002. A l’époque, le peso argentin était lié au dollar. Cette absurdité forçait la Banco Central de Argentina à détenir des réserves en dollars équivalant à la monnaie en circulation. L’économie argentine n’était absolument pas capable de soutenir ce régime.
  • La corruption, le blanchiment d’argent et la fuite des capitaux ont eu raison d’une économie qui stagnait, l’entrainant dans une spirale sans fond.
  • Sept plans d’austérité ont eu raison de la convertibilité du peso. Je me souviens avoir rendu visite aux dirigeants de la banque centrale et du ministère des finances en 2002 : la salle du marché des changes était vide de tout occupant. Le peso était devenu une devise fantôme.
  • Cette mesure a encore détérioré la situation de l’économie argentine où le troc remplaçait l’utilisation de la monnaie. Même ce dernier recours s’est effondré, victime de son succès.
  • A cette époque, plus de la moitié de la population se trouvait en-dessous du seuil de pauvreté.
L’Argentine a purement et simplement refusé de rembourser sa dette et, depuis 2010, les négociations pour un accord avec ses créanciers ont enfin abouti.
Objectif : ne rien payer.
L’Argentine n’a pas l’intention de payer pour cette acquisition jusqu'à ce qu’un tribunal d'evaluation argentin décide de la valeur de ces actions.  Le sous-Ministre de l'économie, Axel Kiciloff, l'auteur de cet arnaque et le nouveau patron de YPF, l'a fait savoir haut et fort. Il y a une grande naïveté à tenter d’obtenir le soutien de Petrobras, le géant pétrolier brésilien, ce que vient de faire le Ministre-Président de YPF qui a immédiatement pris l’avion pour Rio de Janeiro. C'est d'autant plus surprenant que l'Argentine venait de retirer une concession a Petrobras.  Comme l'a declare son President, "nous ne dechirons pas les contrats au Bresil, contrairement a d'autres pays".
C’est d’autant plus incroyable que YPF Repsol est cotée en Bourse. L’action a baissé de 10 à 5 milliards de dollars depuis le début de l’année.
C’est donc un pays qui n’a pas accès aux capitaux requis pour le rachat de la participation de Repsol qui s’est attaqué à la société espagnole. Ses dirigeants ont été séquestrés la semaine dernière pour leur faire avouer les secrets de Repsol. A cela s’ajoute la déconnection forcée de YPF hors du système informatique de Repsol. Cela s'apparente de plus en plus à une vendetta qui ressemble au comportement d'Hugo Chavez.

Les réactions politiques émanant de l’Espagne, de l’Union Européenne, des Etats-Unis et peut être d’autres pays, n’auront pas plus d’effet sur Cristina Fernandez Kirchner qu’elle ne l’a eu sur son feu-son mari lorsqu’il était le Président Nestor Kirchner. L’Europe agite la menace d’un embargo visant les exportations de viande argentine et vient de porter plainte auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce contre l'Argentine.  Le couple présidentiel est notoirement corrompu. The Economistrappelle que, pour se faire réélire, la Présidente a confisqué les actifs des fonds de pension et pompé dans les réserves de la Banque Centrale. Le gouvernement vient d'annoncer qu'il allait emprunter $ 5,67 milliards de dollars pour payer ses creanciers. Ce faisant, il aggrave sa situation et menace le peso argentin.  Il a perdu 20 % de sa valeur depuis le debut de l'annee dont la moitie depuis le debut du mois. C'est pour cette raison que GDF Suez a quitté le pays alors que sa filiale Aguas Argentinas faisait l’objet d’une action similaire.

La principale victime sera le pays lui-même. Le développement de sources alternatives gazières découvertes par YPF implique un investissement total de $ 25 milliards. La dépendance de l’Argentine, d’exportateur à importateur de pétrole, ne pourra que s’accroire.
Quant  à la notation argentine, elle est mise sous "perspective negative par Standard & Poor's. Le risque d'investissment en Argentine augmente selon l'agence Fitch.
A cela s’ajoute le risque de défaut de la dette de YPF Repsol, qui représente un casse-tête pour la firme espagnole et de class action des investisseurs américains contre l'entreprise dont l’action est cotée au NYSE.
La capacité des gouvernements argentins de se tirer une balle dans le pied semble être illimitée. S’isoler de la communauté internationale quand on dépend des exportations n’est pas une stratégie gagnante.
I cry for you Argentina...

The idea of ​​expropriating Repsol of its majority stake in Repsol-YPFn'est that the last act of aberrantly which Argentina has managed its financial responsibility for years. The Argentine State, in 1999, YPF was privatized by selling it to Repsol. The Spanish company owns 57% stake and would be reduced to 6%.
 
Argentina has already lost all credibility since the financial crisis of 1999-2002. At the time, the Argentine peso was pegged to the dollar. This absurdity forced the Banco Central de Argentina to hold dollar reserves equivalent to currency in circulation. The Argentine economy was definitely not capable of supporting this regime.Corruption, money laundering and capital flight have been due to a stagnant economy, the resulting in a spiral with no bottom.September austerity plans have been due to the convertibility of the peso. I remember having visited the leaders of the central bank and finance ministry in 2002: the hall of the exchange market was free of any occupant. The peso currency had become a ghost.This has further deteriorated the situation of the Argentine economy where barter replaced the use of money. Even this last resort collapsed, a victim of its success.At that time, more than half of the population were below the poverty line.Argentina has simply refused to repay debt and, since 2010, negotiations for an agreement with its creditors have finally succeeded.Objective: pay nothing.Argentina does not intend to pay for the acquisition until a court decides Argentine assessment of the value of these shares. The Deputy Minister of Economy, Axel Kiciloff, the author of this scam and the new head of YPF, has been received loud and clear. There is a very naive attempt to obtain the support of Petrobras, the Brazilian oil giant, that just made by the Minister-President of YPF who immediately flew to Rio de Janeiro. This is particularly surprising that Argentina had to withdraw a concession Petrobras. As the President stated, "we do not tear contracts in Brazil, unlike other countries".This is even more incredible is that Repsol YPF publicly traded. The stock has declined 10 to 5 billion dollars since the beginning of the year.
This is a country that has no access to capital required for the acquisition of the participation of Repsol, which has attacked the Spanish company. Its leaders were kidnapped last week to confess the secrets of Repsol. Add to this disconnection forced out of the computer system YPF Repsol. It is increasingly apparent to a feud which resembles the behavior of Hugo Chavez.
 
The political reactions from Spain, EU, U.S. and maybe other countries will not have more effect on Cristina Fernandez Kirchner it has had on the go -when her husband was President Nestor Kirchner. Europe stirs the threat of an embargo on exports of Argentine beef and just complain to the World Trade Organization against Argentina. The presidential couple is notoriously corrupt. The Economistrappelle that, for re-election, the President seized the assets of pension funds and pumped into the reserves of the Central Bank. The government has announced that he would borrow $ 5.67 billion to pay its creditors. In doing so, it aggravates the situation and threatens the Argentine peso. He lost 20% of its value since the beginning of the year which half since the beginning of the month. For this reason, GDF Suez has left the country while its subsidiary Aguas Argentinas was the subject of a similar action.
 
The main victim will be the country itself. Development of alternative sources discovered by YPF gas involves a total investment of $ 25 billion. Dependence of Argentina, from exporter to importer of oil, will only believe.As for the notation of Argentina, is put under "negative outlook by Standard & Poor's. The risk increases with investissment Argentina Fitch.There is also the default risk of Repsol YPF's debt, which represents a headache for the Spanish firm and class action by U.S. investors against the company whose stock is listed on the NYSE.Argentine governments' ability to shoot itself in the foot seems to be unlimited.Isolate itself from the international community when it depends on exports is not a winning strategy.I cry for you Argentina ...
La idea de expropiar a Repsol de su participación mayoritaria en Repsol-YPF es  el último acto  aberrante que la Argentina ha logrado con su irresponsabilidad financiera durante años. El Estado argentino, en 1999, YPF fue privatizada mediante la venta a Repsol. La empresa española poseia el 57% de las acciones y se reduce al 6%.
 
Argentina ya ha perdido toda credibilidad ya desde la crisis financiera de 1999-2002. En ese momento, el peso argentino estaba vinculado al dólar. Este absurdo obligó al Banco Central de Argentina para mantener reservas en dólares equivalentes a la moneda en circulación. La economía argentina definitivamente no era capaz de soportar este régimen.La corrupción, el lavado de dinero y fuga de capitales se han debido a una economía estancada, la que resulta en una espiral sin fondo.Planes de austeridad desde  septiembre se han debido a la convertibilidad del peso.Recuerdo haber visitado a los dirigentes del banco central y el ministerio de finanzas en 2002: la sala del mercado cambiario estaba libre de cualquier ocupante. La moneda del peso se había convertido en un fantasma.Esto ha deteriorado aún más la situación de la economía argentina donde el trueque sustituye el uso del dinero. Incluso este último se derrumbó, víctima de su éxito.En ese momento, más de la mitad de la población estaban debajo de la línea de pobreza.Argentina ha simplemente se negó a pagar la deuda y, desde 2010, las negociaciones para un acuerdo con sus acreedores han logrado finalmente su objetivo: no paga nada.Argentina no tiene la intención de pagar por la adquisición hasta que un tribunal decida la evaluación del valor de estas acciones. El mensaje del viceministro de Economía, Axel Kiciloff, el autor de esta estafa y el nuevo jefe de YPF, ha sido recibido alto y claro. Hay un intento muy ingenuo para obtener el apoyo de Petrobras, el gigante petrolero brasileño, que acaba de hacer el Ministro-Presidente de YPF, quien inmediatamente viajó a Río de Janeiro. Esto es particularmente sorprendente que la Argentina tuvo que retirar una concesión de Petrobras. Según el presidente declaró, "no romper los contratos en Brasil, a diferencia de otros países". Es aún más increíble  que Repsol YPF cotiza en bolsa. El stock ha disminuido entre 10 y 5 millones de dólares desde el comienzo del año.
Este es un país que no tiene acceso al capital necesario para la adquisición de la participación de Repsol.  YPF. Cada vez es más evidente para una pelea que se asemeja a la conducta de Hugo Chávez.
 
Las reacciones políticas de España, UE, EE.UU. y tal vez otros países no tienen más efecto sobre Cristina Fernández de Kirchner que las que han ha tenido -cuando su marido era el presidente Néstor Kirchner. En Europa se agita la amenaza de un embargo sobre las exportaciones de carne argentina y  se quejan de la Organización Mundial del Comercio contra la Argentina. La pareja presidencial es notoriamente corrupta. La presidente aspira a la reelección,  se apoderó de los activos de los fondos de pensiones y se bombea  las reservas del Banco Central. El gobierno ha anunciado que iba a pedir $ 5,67 mil millones para pagar a sus acreedores. De este modo, se agrava la situación y pone en peligro el peso argentino. Él perdió el 20% de su valor desde el comienzo del año,  la mitad desde el comienzo del mes. Por esta razón, GDF Suez ha salido del país, mientras que su filial Aguas Argentinas fue objeto de una acción similar.
 
La principal víctima será el propio país. Desarrollo de fuentes alternativas de gas descubiertas por YPF contempla una inversión total de $ 25 mil millones. La dependencia de la Argentina, de exportador a importador de petróleo, sólo va a creer.En cuanto a la notación de la Argentina, se pone en "perspectiva negativa por Standard & Poor 's. El riesgo aumenta con la investissment Argentina Fitch.También existe el riesgo de impago de la deuda de Repsol YPF, lo que representa un dolor de cabeza para la empresa española y la acción de clase de los inversionistas de Estados Unidos en contra de la compañía cuyas acciones se cotizan en la Bolsa de Nueva York.La capacidad de los gobiernos argentinos de darse  a sí mismo un tiro en el pie parece ser ilimitada. Aislarse de la comunidad internacional cuando se depende de las exportaciones no es una estrategia ganadora.Yo lloro por ti Argentina ...

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